Un collectif de précaires de l’éducation nationale a vu le jour en septembre dernier en Indre et Loire. Il permet de rompre l’isolement des EVS, AVS et AED recrutés sur des contrats précaires de droit privé ou comme non titulaires de la fonction publique. Le but de ce collectif est aussi d’organiser les salariés pour leur faire connaître leurs droits et, le cas échéant, les faire valoir : congés, salaire, formation, absences, rupture de contrat, etc. Autant de sujets sur lesquels l’éducation nationale ne se comporte souvent pas autrement que le pire des employeurs !
Recours au conseil des prud’hommes
Ainsi, le 1er mars dernier, 3 EVS se présentaient au tribunal des prud’hommes pour demander la requalification de leur CDD en CDI. Motif ? Absence de formation pourtant inscrite dans le Contrat Unique d’Insertion (CUI) signé entre le salarié et l’employeur. Une obligation de formation qualifiante à laquelle l’Éducation nationale ne se conforme pas et qui a conduit de très nombreux EVS dans toute la France à gagner leur procès : à Dijon, Angers, Nevers, Rouen… A Tours, le jugement sera rendu le 10 mai prochain.
Titularisation de tous les précaires
L’utilisation de l’outil juridique et les victoires qui en découlent doivent permettre de faire avancer les droits et d’en créer de nouveau. La titularisation de tous les précaires et la création des métiers pour l’aide à la direction d’école ou l’accompagnement des élèves en situation de handicap restent les premières revendications du collectif.