La Nouvelle République, article du 13/12/2012
Les employeurs se permettent de ne pas payer les indemnités auxquelles ils ont été condamnés ! Enseignant en maternelle à l’école de Buisson-Molière et secrétaire de la Fédération syndicale unitaire (FSU), Vincent Martinez ne cache pas son courroux. Il s’occupe du collectif Précaires 37 qui regroupe des employés et des auxiliaires de vie scolaire (EVS et AVS), licenciés abusivement. Arrivés à leur terme, leurs contrats d’avenir n’ont pas été renouvelés. Mais ces contrats ayant été requalifiés en CDI par les prud’hommes de Tours et d’Orléans pour cause d’absence de formation qualifiante, quatre établissements publics d’Indre-et-Loire ont été condamnés à verser des indemnités au motif d’un licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Problème : les salariés en question n’ont pour l’heure pas touché le moindre centime. « Ça fait six mois qu’on attend que les indemnités soient payées, confirme Vincent Martinez. C’est le non-respect d’une décision de justice. » Les collèges et lycées visés, loin d’être prolixes dans cette affaire, invoqueraient un manque de fonds propres. Une explication qui ne convainc pas vraiment les membres de Précaires 37. En plus des quatre salariés attendant de percevoir des indemnités oscillant entre quatre et douze mille euros, sept autres dossiers sont en train d’être montés pour des cas similaires. Vincent Martinez explique qu’il s’agit de « faire avancer les droits des employés ». Créé à la rentrée 2011, le collectif Précaires 37 vise à rompre avec le sentiment d’isolement propre aux précaires. Il encourage la création de métiers dans l’assistance à la scolarisation des handicapés et l’aide administrative.