La Nouvelle République, article du 30/06/2012
De nombreux contrats d'auxiliaires de vie scolaire et d'emplois de vie scolaire s'arrêtent dès cette fin du mois de juin. Pour la plupart des salariés, cette fin d'année scolaire rime avec retour au chômage. A l'appel du syndicat FSU, une poignée d'entre eux s'est rassemblée, hier, en fin de journée, devant les grilles de la préfecture où une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du préfet. Élodie, jeune AVS employée depuis vingt mois dans une école primaire auprès d'une élève handicapée, a appris hier par un mail envoyé à la directrice de l'établissement que son contrat ne serait pas renouvelé. « C'est le retour à la case départ, explique-t-elle. Après, ils vont prendre à ma place une autre personne. »
Ces emplois d'AVS et d'EVS sont, en effet, pourvus via des contrats uniques d'insertion d'une durée maximale de vingt-quatre mois.
« On touche 657 € nets par mois, commente une EVS. Et il n'y a pas d'indemnité de fin de contrat, rien du tout. En fait, on reconnaît que c'est une fonction mais pas un métier. »
Un renouvellement sans rupture
Seules les personnes de plus de 50 ans, bénéficiaires des minima sociaux ou les travailleurs handicapés peuvent obtenir des renouvellements de leurs contrats allant jusqu'à 60 mois.
Hier, lors de leur manifestation devant la préfecture, les AVS et EVS ont réclamé « une titularisation ».
Après l'entrevue avec le directeur de cabinet du préfet, Vincent Martinez, secrétaire de la FSU 37, a annoncé que « les contrats qui peuvent être renouvelés le seront sans rupture pour une durée de dix mois ». Mais ceux-ci ne pourront être signés que vers le 10 juillet.
« La préfecture confirme aussi que le volume de contrats sera le même à la rentrée prochaine, ajoutait le représentant de la FSU. En revanche, pour ceux qui sont près des vingt-quatre mois, il ne peut pas y avoir de renouvellement. »
La situation n'est donc pas totalement satisfaisante. Et pour beaucoup de ces salariés précaires, l'avenir reste incertain.