EDITO : Le projet de décret relatif à la mise en œuvre des AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) vient d’être présenté aux organisations syndicales. Ce décret est une nouvelle étape du processus de professionnalisation des AVS initié en 2013. Il prévoit que les AVS sous contrat d’AED (assistants d’éducation) seront éligibles à un CDI après 6 années passés dans la fonction d’accompagnement des élèves en situation de handicap . Si ce décret constitue une nouvelle avancée dans le long feuilleton de la professionnalisation des AVS, notamment en reconnaissant aux CUI (contrat unique d’insertion) la possibilité de postuler sur ces postes (sous certaines conditions), il est loin de régler les questions essentielles du temps partiel imposé et de la rémunération de cette fonction. Les interventions syndicales, les interpellations des collectifs et les mobilisations des salariés ont permis d’avancer sur ce dossier et de forcer le gouvernement à prendre des mesures transitoires. Mais cela ne satisfait toujours pas à notre demande de création d’un véritable emploi sous statut de fonctionnaire ouvert à tous ceux qui ont exercé cette mission. Nous sommes donc encore loin de la « fin de la précarité » des AVS annoncée par le gouvernement. Pour le collectif précaires 37 comme pour la FSU, on ne peut en rester là. Il faut poursuivre et amplifier la bataille pour une reconnaissance pleine et entière du métier d’AVS, un métier qui a su démontrer depuis plus de 20 ans son utilité pour accompagner la scolarité des élèves en situation de handicap.
